Hommage à Alioune Diop

En lançant la revue Présence Africaine en 1947 et en fondant la Société Africaine de Culture, puis en organisant le 1er Congrès international des écrivains et artistes noirs, Alioune Diop a apporté une contribution essentielle à la réalisation de l’un des objectifs fondamentaux de l’Unesco. Le préambule de la Convention créant, en 1945, cette organisation, proclame en effet que « l’incompréhension mutuelle des peuples a toujours été, au cours de l’histoire, à l’origine de la suspicion et de la méfiance entre nations, par où leurs désaccords ont trop souvent dégénéré en guerre » et que les États signataires de cette Convention décident « de développer et de multiplier les relations entre leurs peuples en vue de mieux se comprendre et d’acquérir une connaissance plus précise et plus vraie de leurs coutumes respectives », en d’autres termes de leurs cultures.
Or, toute l’œuvre d’Alioune Diop a tendu vers une seul objectif : d’une part, œuvrer à une meilleure connaissance des cultures du monde noir et, d’autre part, contribuer au rapprochement des peuples noirs avec les autres peuples à travers ce qui fait l’essence de chacun d’entre eux, à savoir sa culture. Il est donc heureux qu’un hommage solennel soit rendu à sa mémoire, ici même, au siège de l’Unesco, à l’occasion de la célébration du cinquantième anniversaire du 1er Congrès international des écrivains et artistes noirs, qui coïncide avec le soixantième anniversaire de l’entrée en vigueur de la Convention créant cette organisation…