La fête de l'âne

La fête de l'âne
Author: Juan Francisco Ferré
Publisher: Editions Passage du Nord-Ouest
Language: French
Pages: 272
Size: 14 x 19 cm
Weight: 402 g
Binding: Softcover
ISBN: 9782914834513
Availability: In stock
Price: €21.00
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Product Description

Condition: fine

En 1997, paraît pour la première fois la traduction castillane d’un texte millénaire, écrit en basque et censuré à son époque, intitulé La Fête de l’âne. Cette chronique des années noires du terrorisme basque retrace la vie de Gorka K., poseur de bombes implacable et exécuteur pour le compte du groupe nationaliste. Tout commence en 1973 par l’assassinat à la voiture piégée de Luis Carrero Blanco, successeur désigné de Franco. Cet attentat est alors un moment décisif pour la future démocratie espagnole, et l’avenir d’ETA, mais Gorka n’en a que faire. Cette action n’est pour lui que le début d’une longue descente vers un délire brutal et grotesque jusqu’à la fameuse Fête de l’âne.

"La guerre, la vraie, la millénaire, l'authentique, venait de commencer pour Gorka, bien qu'il ne parvînt jamais à comprendre pourquoi ce fasciste rancunier et colérique l'avait épargné alors qu'il aurait pu l'entraîner avec lui dans la tombe. C'est ce jour-là, après sa rencontre avec la bête exterminatrice, que naquit la vocation militaire de Gorka, qu'il se sentit prêt à devenir un combattant de la guerre historique qui dure depuis des siècles."

Quand, le 20 décembre 1973, l'amiral Luis Carrero Blanco quitte l'église des jésuites où il communie chaque matin, sa Dodge Dart blindée roule quelques mètres avant de se volatiliser sous l'effet d'une puissante explosion souterraine. La voiture prend la direction des airs, frôle le clocher de l'église, rebondit sur le toit du bâtiment et s'écrase à l'intérieur du couvent. De la carcasse pliée en V, on retirera trois corps dont celui du Premier ministre espagnol, successeur désigné de Franco.

"Ni les nationalistes de l'un ou de l'autre camp, ni les politiciens, juges et policiers, ni les religieux impliqués dans le problème basque ne trouveront dans ce roman d'argument pour alimenter leurs convictions plus ou moins rationnelles. Il reste heureusement les amants de la littérature dotés du plus raffiné mais du moins partagé des sens: celui de l'humour."

Traduit de l'espagnol par François Monti
Préface de Juan Goytisolo