Benoît Maire à la Villa Médicis en 2022

Clouds. Silhouettes of horses, a kneeling figure, details of hands frozen in expressive gestures. Words written in capital letters: EITHER, OR, NEITHER, SEX. Grids of spaces in perspective. And - behind that? Further back? - white or blue rectangles, blotches of over- saturated color, red, purple and turquoise streaks, paint coming off and running. All of this is before our eyes as we look at the catalogue of recent paintings by Benoît Maire (BM for short hereafter). It is far more difficult to tell whether or not these elements constitute a coherent landscape, whether their figurative relationships develop a narration, or create an emotional atmosphere - something that can be considered a sort of signification. Although they seem self-referential, crowding out any hermeneutical temptation, each painting essentially seems aimed at generating a new, condensed awareness of what it produces when it encounters our many and diverse stories. (...)

Stefano Chiodi

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Des nuages. Silhouettes de chevaux, un personnage agenouillé, détails de mains figées dans des gestes expressifs. Des mots écrits en majuscules: EITHER, OR, NEITHER, SEX. Grilles d'espaces en perspective. Et aussi - derrière cela ?, plus loin encore? -, rectangles blancs ou bleus, tâches de teintes saturées, traces rouges, violettes, turquoises, la couleur qui s'effiloche et dégouline par endroits. La grammaire des peintures récentes de Benoît Maire (en abrégé BM, à partir de maintenant) se met rapidement en place sous nos yeux. Il est beaucoup plus difficile de dire si ces éléments constituent ou non un paysage cohérent, si leurs relations figuratives développent une narration ou créent une atmosphère émotionnelle, quelque chose, en somme, qui puisse être rattaché à une forme de signification. Même s'ils semblent ne vouloir parler que d'eux-mêmes, écartant toute tentation herméneutique, ses tableaux semblent en fait viser à rendre saisissable une conscience nouvelle, synthétique, de ce qu'ils produisent dans la rencontre réelle avec nos histoires multiples. (...)

Stefano Chiodi